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Les fantômes des victimes des atrocités commises à Bossembélé, du nom de cette ville située au Nord de la République centrafricaine (RCA), hantent le sommeil de l’ex-président, François Bozizé Yangouvonda.
La preuve, la Cour pénale spéciale (CPS) vient d’émettre un mandat d’arrêt international contre l’ancien rebelle accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Les partisans de Bozizé ont vite crié à la manœuvre politicienne mais la vérité est que leur leader se fait rattraper par ses propres turpitudes. Du moins, le passé de François Bozizé le rattrapera-t-il ? En tout cas, ce mandat d’arrêt émis par la CPS constitue, a priori, une victoire pour cette juridiction spéciale mise en place pour rendre justice aux innombrables victimes des différentes crises militaro-politiques que la Centrafrique connaît depuis plusieurs décennies.
Ce faisant, pour toutes les victimes, notamment celles du camp de détention de Bossembélé créé par Bozizé lui-même, c’est l’espoir de voir les ténèbres se dissiper pour faire place à la lumière. Il n’en demeure pas moins que la route menant à cette vérité, reste jonchée d’obstacles. En effet, plusieurs questions se posent. François Bozizé sera-t-il extradé ? La Justice centrafricaine a-t-elle les moyens de mettre le grappin sur l’ancien président ? Sans doute la CPS nourrit-elle l’espoir que la Guinée-Bissau où vit le suspect depuis un bout de temps, acceptera de le livrer. Il est établi que la CPS a des sérieuses difficultés à faire exécuter ses mandats.
On attend de voir ce que réserveront les discussions engagées entre les deux parties. Pour l’heure, il faut se rendre à l’évidence que sans une volonté politique des autorités centrafricaines et de toutes les parties impliquées dans le dossier, la CPS n’aura pas les moyens de faire extrader Bozizé et de le juger.
Mais la question de savoir si le régime de Faustin-Archange Touadéra a vraiment intérêt à voir François Bozizé démarquer à l’aéroport de Bangui, ne paraît pas sangrenue. L’actuel président centrafricain ne préfère-t-il pas garder éloigné le leader du mouvement Kwa Na Kwa ? En tout état de cause, François Bozizé, quoiqu’affaibli et avec ses réseaux amoindris, dispose toujours d’une forte capacité de nuisance. Si fait que Touadéra qui s’est révélé être un assoiffé du pouvoir, ne voudrait prendre aucun risque de l’accueillir à Bangui.
Cela dit, il est établi que la CPS a des sérieuses difficultés à faire exécuter ses mandats. Car, selon Amnesty International, «au moins 25 mandats d’arrêt ont été émis par la CPS, pour lesquels les suspects sont toujours en fuite ». Ce qui constitue une mauvaise nouvelle pour les victimes de Bozizé surtout que le président bissau-guinéen vient de déclarer à qui veut l’entendre que son pays « n’a pas de loi d’extradition ».
© Le Pays : Michel NANA
via camer.ber
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