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Le Premier ministre britannique Keir Starmer a officialisé ce dimanche 21 septembre la reconnaissance par le Royaume-Uni de l’État de Palestine, plaidant pour une « solution à deux États ». Quelques minutes avant cela, le Canada et l’Australie ont fait une annonce similaire. Les trois pays ont exclu que le Hamas joue un rôle politique dans un futur État palestinien.
Le Royaume-Uni, le Canada et l’Australie ont anticipé l’annonce de la reconnaissance de l’État palestinien par la France et d’autres pays européens prévue ce lundi à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
« Aujourd’hui, pour raviver l’espoir de paix et d’une solution à deux États, je déclare clairement en tant que Premier ministre de ce grand pays, que le Royaume-Uni reconnaît officiellement l’État de Palestine », a annoncé Keir Starmer, dans une déclaration filmée publiée sur les réseaux sociaux. « L’espoir d’une solution à deux États s’estompe, mais nous ne devons pas laisser cette lumière s’éteindre », a-t-il insisté.
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Le Royaume Uni avait annoncé en juillet dernier son intention de reconnaitre la Palestine à moins qu’Israël ne s’engage dans un cessez-le-feu à Gaza et laisse entrer l’aide humanitaire dans le territoire palestinien. Deux mois plus tard, le Premier ministre britannique estime que ces conditions ne sont pas remplies. Keir Starmer a également réitéré son appel pour un cessez-le-feu et a annoncé que son pays prendra « dans les prochaines semaines » de nouvelles sanctions contre des dirigeants du Hamas.
La décision de Londres est particulièrement symbolique, la Grande-Bretagne ayant joué un rôle important dans la création de l’État d’Israël au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors que la Palestine était sous mandat britannique.
« Promesse d’un avenir pacifique pour l’État de Palestine et l’État d’Israël »
Quelques minutes avant l’annonce de Keir Starmer, le Canada et l’Australie avaient officialisé la reconnaissance d’un État palestinien, comme quelque 140 pays avant eux.
Le Premier ministre canadien Mark Carney a ainsi annoncé dans un communiqué cette reconnaissance par son pays. Le Canada « offre de travailler en partenariat afin de porter la promesse d’un avenir pacifique pour l’État de Palestine et l’État d’Israël. Le Canada inscrit cette mesure dans le cadre d’un effort international concerté visant à préserver la possibilité d’une solution à deux États », affirme-t-il.
« Le Canada ne se berce pas d’illusions : il sait que cette reconnaissance n’est pas la panacée. Cependant, elle s’harmonise pleinement avec les principes d’autodétermination et les droits fondamentaux de la personne inscrits dans la Charte des Nations Unies et les politiques préconisées par le Canada depuis des générations », souligne Mark Carney.
L’Australie a annoncé faire la même démarche, reconnaissant « l’État indépendant et souverain de Palestine ». « Ce faisant, l’Australie reconnaît les aspirations légitimes et de longue date du peuple de Palestine à un État qui lui soit propre », a expliqué le Premier ministre australien, Anthony Albanese, dans un communiqué. Le Portugal doit également annoncer ce dimanche sa reconnaissance de l’État palestinien.
Les trois pays ont indiqué que le Hamas ne devait à leurs yeux jouer aucun rôle politique dans un éventuel futur État palestinien. Le Premier ministre britannique a par exemple qualifié le mouvement islamiste palestinien « d’organisation terroriste brutale ».
Israël rejette la reconnaissance « unilatérale » d’un État palestinien
Un nombre croissant d’autres États, longtemps proches d’Israël, ont déjà franchi ce pas symbolique ces derniers mois. Et ce, malgré les fortes pressions des États-Unis et d’Israël. Avant même les annonces de dimanche, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a promis de « lutter à l’ONU et sur tous les autres terrains contre la propagande mensongère à notre encontre et contre les appels à la création d’un État palestinien qui mettrait en danger notre existence et constituerait une récompense absurde pour le terrorisme ».« La communauté internationale nous entendra à ce sujet dans les prochains jours », a-t-il ajouté.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué rejeter la déclaration « unilatérale » de reconnaissance d’un État palestinien par des pays occidentaux. « Israël rejette catégoriquement la déclaration unilatérale de reconnaissance d’un Etat palestinien faite par le Royaume-Uni et d’autres pays », déclare le ministère. « Cette déclaration ne favorise pas la paix, mais au contraire, elle déstabilise davantage la région et compromet les chances de parvenir à une solution pacifique dans l’avenir », ajoute-t-il.
Son ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a proposé l’annexion « immédiate » de la Cisjordanie. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a renchéri en déclarant sur X que « la seule réponse à cette démarche anti-israélienne est l’annexion des terres de la patrie du peuple juif en Judée-Samarie et l’abandon définitif de l’idée absurde d’un État palestinien ».
L’Autorité palestinienne se félicite de la reconnaissance britannique
Les reconnaissances par des pays occidentaux d’un État palestinien représentent « une victoire pour les droits du peuple palestinien et la légitimité de notre cause, et envoient un message clair : peu importe jusqu’où va l’occupation (Israël, NDLR) dans ses crimes, elle ne pourra jamais effacer nos droits nationaux », a déclaré Mahmoud Mardawi, un haut-responsable du Hamas.
Le chef de la mission palestinienne au Royaume-Uni Husam Zomlot a salué la décision britannique comme une « annonce historique » pour la Palestine, qui « corrige une injustice » envers les Palestiniens. Le président palestinien Mahmoud Abbas a lui estimé que cette décision est un pas vers une paix « durable ».
En visite d’État cette semaine au Royaume-Uni, Donald Trump a affirmé son opposition au choix britannique, lors d’une conférence de presse conjointe avec Keir Starmer. Les trois quarts environ des 193 États membres de l’ONU reconnaissent l’État palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.
Par RFI avec agences
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