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La scène politique camerounaise vient de connaître un nouveau rebondissement majeur à l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Maître Akere Tabeng Muna, ancien bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun et figure respectée du monde juridique, a officiellement déposé une requête auprès du Conseil constitutionnel pour demander la constatation de l’inéligibilité du président Paul Biya, candidat déclaré à ce scrutin.
Ce recours repose sur l’article 118 de la loi électorale camerounaise, texte central du Code électoral qui définit les conditions d’éligibilité aux plus hautes fonctions de l’État.
Selon la requête, l’article 118 stipule que sont inéligibles les personnes qui, de leur propre fait, se placent dans une situation de dépendance ou d’intelligence vis-à-vis d’une organisation, d’une puissance étrangère ou d’une personne extérieure influente. En invoquant cette disposition, Akere Muna entend soulever un débat fondamental sur la légitimité du maintien de Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quatre décennies, dans une compétition électorale qui devrait être régie par la transparence, l’équité et la confiance citoyenne.
Cette action judiciaire traduit la volonté d’une partie de la classe politique et de la société civile de remettre en question la normalisation d’un système où le pouvoir semble verrouillé depuis des décennies. Elle interroge également la crédibilité du processus démocratique camerounais, à un moment où la population exprime de plus en plus ouvertement son désir de changement. En contestant l’éligibilité de Paul Biya, Akere Muna ne se limite pas à une bataille juridique, il cherche à provoquer une réflexion de fond sur la moralité politique et sur la nécessité de restaurer un équilibre institutionnel fragilisé.
Les réactions à cette requête pourraient s’avérer déterminantes pour l’avenir politique du pays. Le Conseil constitutionnel, instance suprême en matière électorale, se trouve face à une décision lourde de conséquences, non seulement sur le plan juridique, mais également sur celui de la stabilité nationale. Si la requête venait à prospérer, elle pourrait redessiner totalement les contours de la compétition présidentielle de 2025. Dans le cas contraire, elle restera comme un signal fort d’une opposition décidée à ne pas se laisser réduire au silence et à utiliser tous les leviers institutionnels disponibles.
Ce dépôt confirme que la présidentielle de 2025 ne sera pas une simple échéance électorale, mais bien un moment de vérité pour la démocratie camerounaise. Plus qu’un affrontement entre un régime en place et son opposition, il s’agit d’un test de la capacité des institutions à incarner l’État de droit et à garantir que la voix du peuple puisse s’exprimer librement. Dans un contexte marqué par les tensions sociales, économiques et politiques, cette initiative d’Akere Muna pourrait marquer un tournant dans la quête d’une véritable alternative et ouvrir un nouveau chapitre pour l’avenir du Cameroun.
© Camer.be : Paul Moutila
© Camer.be : Paul Moutila
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