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Vuelta : des manifestants propalestiniens envahissent le parcours, la course définitivement arrêtée

Vuelta : des manifestants propalestiniens envahissent le parcours, la course définitivement arrêtée

Des manifestants propalestiniens ont envahi dimanche le parcours de la dernière étape du Tour d’Espagne cycliste, avant le passage des coureurs en plein centre-ville de Madrid, provoquant l’arrêt définitif de la course. Selon le gouvernement, plus de 100 000 personnes ont participé à la manifestation qui a interrompu la Vuelta.

Après avoir été interrompue à plusieurs reprises, la 21e et dernière étape du Tour d’Espagne a été définitivement arrêtée à 56 kilomètres de l’arrivée, dimanche 14 septembre, à Madrid, alors que des heurts ont opposé les forces de l’ordre et des manifestants propalestiniens dénonçant la participation de l’équipe Israel-Premier Tech à la Vuelta.

La course, perturbée quasi quotidiennement depuis trois semaines, n’a donc pas réussi à aller à son terme et la dernière étape ne connaîtra pas de vainqueur. Leader du classement général, le Danois Jonas Vingegaard remporte cette 80e édition de la Vuelta.

Plus de 100 000 manifestants propalestiniens se sont rassemblés à Madrid, ont déclaré dans la soirée les autorités espagnoles, ajoutant que deux manifestants avaient été arrêtées.

Peu après 18 h 00 (16 h 00 GMT), alors que de nombreux manifestants bordent le parcours, trois ou quatre d’entre eux enlèvent une barrière et pénètrent sur cette avenue touristique, a constaté une journaliste de l’AFP.

Des policiers, déployés en nombre après les incidents qui ont perturbé la Vuelta, s’approchent, mais bientôt toutes les barrières sont renversées sur plusieurs mètres, et une marée de personnes envahit la chaussée. Après un léger mouvement de panique, l’ambiance se calme, et la foule, dans laquelle se trouvent des familles avec pour certaines de jeunes enfants en poussette, ou des personnes âgées, défile tranquillement, encadrée par des policiers qui n’interviennent pas.

Dans le même temps, des scènes similaires se répètent dans d’autres points de la ville. Près de la gare d’Atocha, les policiers répliquent dans un premier temps plus fermement, en chargeant et en lançant quelques grenades lacrymogènes, avant finalement, de laisser les manifestants défiler aux cris de « Boycott Israël », « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ! » ou « Halte aux morts d’enfants innocents ! ».

À une cinquantaine de kilomètres, les coureurs, eux, mettent pied à terre. Quelques instants plus tard, la direction de la course annonce son arrêt définitif, épilogue d’une compétition qui aura été marquée quasi quotidiennement par des manifestations et des incidents.

Depuis son arrivée sur le territoire espagnol, la course a été le théâtre de manifestations propalestiniennes qui ont fortement perturbé les coureurs, dont certains ont chuté lors d’incidents, et entraîné la modification de plusieurs étapes.

Dans un pays où la cause palestinienne est très populaire, ces manifestations ont en outre lieu en période de grande tension entre le gouvernement du socialiste Pedro Sanchez et celui de Benjamin Netanyahu, après notamment l’annonce récente par le Premier ministre espagnol de mesures destinées à « mettre un terme au génocide à Gaza ».

Israël affirme que Sanchez est « une honte pour l’Espagne »

Dimanche, avant les incidents de l’après-midi, Pedro Sanchez a dit son « admiration » pour les manifestants, tout en rappelant son « respect » des sportifs – dans la droite ligne de plusieurs membres de son gouvernement, dont la porte-parole et ministre des Sports Pilar Alegria, qui a même suggéré de réserver aux sportifs israéliens le même traitement qu’aux Russes après l’invasion de l’Ukraine.

Longtemps plutôt discrète sur le sujet, l’opposition de droite a finalement de son côté multiplié les attaques ces derniers jours, ciblant tout particulièrement le gouvernement.

Le chef du Parti populaire (PP, opposition de droite), Alberto Nunez Feijoo a fustigé dimanche sur les réseaux sociaux « une honte internationale relayée dans le monde entier », due, selon lui, au gouvernement socialiste qui a « non seulement permis, mais aussi encouragé l’interruption de La Vuelta ».

De son côté, le ministre des Affaires étrangères israélien Gidéon Saar a affirmé dans la soirée que le Premier ministre espagnol et son gouvernement étaient « une honte pour l’Espagne ». Il a accusé Pedro Sánchez d’avoir « encouragé les manifestants à sortir dans les rues » pour stopper la course cycliste.

Avec AFP et Reuters

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