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France : l’Assemblée nationale n’accorde pas sa confiance à François Bayrou, le gouvernement renversé

France : l’Assemblée nationale n’accorde pas sa confiance à François Bayrou, le gouvernement renversé

L’Assemblée nationale n’a pas accordé sa confiance au gouvernement de François Bayrou ce lundi 8 septembre avec 364 voix contre, et 194 voix pour. Le Premier ministre est donc contraint de démissionner. Le président Emmanuel Macron a « pris acte » de la décision de l’Assemblée nationale.

Ce qu’il faut retenir :

• Les députés ont renversé François Bayrou en lui refusant la confiance à une nette majorité (364 contre, 194 pour). François Bayrou, premier chef de gouvernement de la Ve République à être renversé lors d’un vote de confiance, présentera sa démission au président Emmanuel Macron mardi matin, selon l’un de ses proches.

• Le Premier ministre François Bayrou s’est exprimé pendant environ 45 minutes, engageant la responsabilité de son gouvernement sur un ton sombre et alarmiste, dans un hémicycle alternant entre calme et moments d’agitation. « Cette épreuve de vérité comme chef du gouvernement, avec l’assentiment du président de la République, je l’ai voulue », a-t-il déclaré.

• Lors d’une conférence de presse lundi 25 août, le Premier ministre avait annoncé qu’il engagerait ce 8 septembre la « responsabilité du gouvernement » devant l’Assemblée nationale réunie en session extraordinaire, pour trancher la « question centrale » de « la maîtrise de nos finances » et valider le principe de son plan d’économies budgétaires.

19h35 : Le pays est-il devenu ingouvernable ? La Constitution de 1958, cousue sur mesure pour ramener de la stabilité est-elle encore adaptée à un pays, dans lequel, il n’y a plus deux, mais trois grands blocs politiques, antagonistes, sans majorité. Comment réussir à voter le budget avant la fin de l’année pour éviter une crise financière alors que se profile une nouvelle crise sociale ? La France est-elle en crise politique ou en crise de régime ?

Décryptage avec Michaël Koskas, maître de conférences en droit public à l’Université Paris Nanterre, auteur de l’article Faut-il tout mettre dans la Constitution, publié dans le revue Pouvoirs. Denis Baranger, professeur de droit public à l’Université Panthéon-Assas, auteur de l’ouvrage Le droit constitutionnel (collection Que sais-je – Presses Universitaire de France).

19h25 : Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a « espéré » lundi soir qu’une issue serait trouvée « le plus vite possible » à la crise politique en France, dont le gouvernement Bayrou a été renversé, s’inquiétant des répercussions sur l’Europe. « J’espère que [le président français] Macron sera en mesure de résoudre la crise parce qu’une situation d’instabilité en France risque de provoquer des dégâts sur notre économie, à un moment aussi où l’Europe doit se montrer unie pour arriver à la paix » en Ukraine, a-t-il déclaré sur la chaîne Rete 4.

« L’Europe doit aussi construire la paix au Proche-Orient et négocier avec les États-Unis sur les droits de douane », a-t-il rappelé. « Donc plus l’Europe est forte, plus elle est unie, et nous espérons que la situation française se résoudra le plus vite possible », a-t-il poursuivi. « Si un grand pays [européen] est ébranlé, tous les autres certainement se trouvent en difficulté », a ajouté Antonio Tajani, avant de vanter « la grande stabilité politique de l’Italie ».

19h10 : Sur le plateau du journal de 20h France 2, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a annoncé qu’il ne soutiendrait pas une candidature d’Olivier Faure au poste de Premier ministre : « Je ne le soutiendrai pas et je pense que personne ne le fera parce qu’il ne peut pas gouverner tout seul. Il sera obligé d’avoir des macronistes. Donc ils constitueront ce qu’il y a, en Allemagne et dans d’autres pays, une sorte de grande coalition. Pourquoi voulez-vous qu’on aille soutenir une chose pareille ? » Pour Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure « dans la continuité des politiques macronistes parce que lui prévoit 20 milliards d’économies, l’autre prévoyait 40 milliards. Mais ce n’est pas du tout dans cette direction-là qu’il faut aller ».

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Il a, à nouveau, appelé à la démission du président de la République. « Nous sommes dans un moment dégagiste […] et nous avons besoin, à la suite d’un mouvement dégagiste, d’un moment refondateur. Seule l’élection présidentielle dans ce pays, compte tenu de ce que sont les institutions, nous permet d’avoir ce moment refondateur », a-t-il élaboré lors d’une interview sur France 2.

18h58 : Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a réclamé à nouveau qu’Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de gauche après la chute de François Bayrou, mais a indiqué sur TF1 ne pas avoir été contacté par le chef de l’État. « Je pense qu’il est temps pour la gauche de gouverner à nouveau ce pays et de faire en sorte que nous puissions rompre avec la politique qui a été menée pendant huit ans ». Il faut « redonner de l’espoir », a déclaré le chef des socialistes au journal de 20h de TF1, jugeant que les Français étaient « épuisés » et vivaient « un jour sans fin ».

Mais le député de Seine-et-Marne, qui répète depuis plusieurs jours que le PS est prêt à gouverner, a reconnu qu’il n’avait à ce stade pas été contacté par le chef de l’État. « La question n’est pas de savoir si demain on trouvera une majorité. La question est de savoir si on aura des gens qui changeront de méthode et qui accepteront enfin de vivre avec les équilibres qui sont ceux que les Français ont souhaité il y a un an » avec la victoire du Nouveau Front populaire aux législatives anticipées de 2024, a-t-il argumenté.

Le PS s’est engagé, s’il était amené à gouverner, à ne pas utiliser le 49.3, et à faire des compromis pour trouver une majorité à l’Assemblée. Interrogé sur la possibilité que soit nommé un futur Premier ministre issu du bloc central ou des républicains, il a répondu que « la bonne cuisine, ce n’est pas simplement de repasser les mêmes plats en changeant simplement la salade ». « Le mieux, c’est encore de faire en sorte qu’il y ait un véritable changement auquel aspirent les Français ».

18h40 : La crise politique française est relativement suivi en Allemagne avec pas mal de commentaires, relate notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut. On s’inquiète ici en Allemagne, pour la France, mais au delà pour l’Europe. « La France en crise, l’Europe en danger ? », titrait par exemple ce matin le quotidien berlinois Tagesspiegel qui résumait ainsi le le sentiment ambiant.

On s’inquiète de l’instabilité politique du principal partenaire, et ce à l’heure où le couple Emmanuel Macron-Friedrich Merz paraît plus harmonieux que celui que composait le président français avec le chancelier Scholz. Berlin s’inquiète aussi de ce qui va se passer durant les 18 derniers mois, avec un Emmanuel Macron en fin de mandat. Et puis, certains évoquent déjà le risque d’une possible victoire du Rassemblement national en 2027, qui, évidemment compliquerait les relations franco-allemandes, c’est le moins qu’on puisse dire. Si durant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, les commentaires en Allemagne sur le président français étaient globalement positifs, voire très positifs, le vent a tourné, comme en témoigne par exemple un éditorial au vitriol dans la dernière édition du magazine Der Spiegel intitulé « L’échec de Jupiter ».

La classe politique allemande avant le vote de confiance d’aujourd’hui restait prudente ne voulait pas donner l’impression de s’immiscer dans les affaires intérieures françaises. Le ministre de l’Europe, Günther Kirschbaum, interrogé, a souligné que la continuité l’emporterait quoiqu’il arrive avec un nouveau gouvernement français. Mais il a aussi précisé que pour lui, Paris devra, quoi qu’il arrive, avec un gouvernement Bayrou ou un autre, assainir ses finances publiques.

Aujourd’hui, on voit une caricature publiée qui montre un coq gaulois qui joue les autruches, ignorant donc les problèmes, la tête sous terre. Et puis l’autre crainte ici, c’est que les difficultés françaises provoquent une crise de la zone euro et/ou de l’Europe. Mais la France n’est pas la Grèce, comme le soulignent beaucoup de journaux, et d’aucuns se demandent déjà si l’Allemagne devra payer avec d’autres l’ardoise française.

18h20 : La France ne connaîtra pas de stabilité politique sans justice sociale, a déclaré lundi la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet à l’AFP, appelant à l’abrogation de la réforme des retraites et à un autre projet de budget. « Le point commun entre Gabriel Attal, Michel Barnier et François Bayrou, c’est qu’ils sont tous tombés à cause de la violence sociale de leur politique », a-t-elle dit.

« Les organisations syndicales avaient prévenu il y a deux ans que le passage en force d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites allait se payer par une profonde crise démocratique. Et là, on y est. Et je ne m’en réjouis pas », a-t-elle poursuivi, accusant président de la république et le patronat de préférer « organiser le chaos institutionnel plutôt que de changer de politique ».

Sophie Binet a exprimé son inquiétude devant une « extrême droite qui est en embuscade et cherche à tirer les marrons du feu de ce chaos ». « Ce n’est pas possible de changer encore le casting pour garder la même politique. Il n’y aura pas de stabilité sans justice sociale », a prévenu la numéro un de la CGT, pour laquelle « la première chose que doit faire le nouveau gouvernement pour retrouver la confiance des Français, c’est d’abroger la réforme des retraites ».

18h10 : RFI était en édition spéciale suite au vote de confiance qui n’a pas été accordé à François Bayrou. Retrouvez les analyses de nos journalistes, les réactions de nos invités.

18h00 : Sur les antennes de RFI, Gaëtan Dussausaye, député du Rassemblement national, revient sur l’idée d’une dissolution évoquée par Marine Le Pen lors de son discours à l’Assemblée nationale. Sur un risque d’aboutir à une nouvelle majorité relative au Palais Bourbon, il explique que « c’est au peuple de décider, c’est aux Français de le décider. Les institutions nous imposent cela. [Le Rassemblement national] a parfaitement conscience et confiance, surtout, dans la sagacité du peuple français pour donner une majorité à notre pays », assure-t-il.

Puis il ajoute : « Mais pour cela, faudrait-il encore que les autres partis politiques, et je pense en particulier à la macronie ou au nouveau Front populaire de Jean-Luc Mélenchon, ne tombent pas, ne sombrent pas dans les magouilles électorales, à se partager les places, plutôt qu’à chercher un projet majoritaire pour agir dans le pays avant les 18 mois qui nous séparent de la prochaine élection présidentielle. »

17h50 : Cette crise politique a des conséquences économiques en France. Elle a également des conséquences européennes. En Italie, on commente beaucoup cette crise de la dette française. Une question que l’on connaît bien ici et dans beaucoup de commentaires, on voit d’ailleurs un miroir renversé un peu de ce que fut l’Italie il n’y a pas si longtemps, explique notre correspondant à Rome, Eric Sénanque. Et c’est tout le paradoxe.

La France va connaître son troisième Premier ministre en moins d’un an. L’Italie, elle, avec Giorgia Meloni à sa tête, a une coalition des droites solides. Elle est en poste depuis trois ans et semble partie pour rester au pouvoir. Autrefois, la France jouissait d’une certaine immunité qui la protégeait des marchés financiers. Mais aujourd’hui, cette stabilité s’effrite avec des crises qui rappellent celles que connaît l’Italie, a résumé cet après-midi, un éditorialiste du Corriere della Serra, le premier journal italien. Selon lui, il lui faudrait un gouvernement Monti, du nom du président du Conseil, figure technoccrate qui avait pris les rênes de l’Italie fin 2011 après Silvio Berlusconi, et alors que le pays était menacé par les marchés financiers.

Quoiqu’il en soit, une crise politique en France n’est pas vue d’un très bon œil. Pour beaucoup d’Italiens, voir son voisin affaibli peut provoquer des secousses de l’autre côté des Alpes. Une appréhension résumée aujourd’hui par Antonio Tajani, le vice-président du Conseil des ministres des Affaires étrangères « L’instabilité de la France ne fait de bien à personne. Si un pays aussi important est affaibli, cela risque de poser des problèmes, a-t-il dit, souhaitant que la crise politique à Paris ne favorise ni l’extrême gauche ni l’extrême droite. »

17h43 : Le président Emmanuel Macron « prend acte » de la chute de Bayrou et nommera son successeur « dans les tout prochains jours », annonce l’Élysée

17h32 : Tous les projecteurs sont désormais braqués sur Emmanuel Macron. Le président est désormais en première ligne, à lui de trouver comment sortir de cette situation, note Valérie Gas, cheffe du service politique de RFI. Pour la troisième fois en un an, il faut trouver un nouveau Premier ministre et un nouveau Premier ministre qui sera capable de trouver des compromis, de faire passer un budget.

C’est un véritable casse-tête pour le président de la République, peut-être encore pire que les deux fois précédentes, puisque là, il sort en fait de deux échecs consécutifs. Il avait placé ses espoirs, enfin un peu malgré lui, en François Bayrou, puisque François Bayrou avait un peu forcé la main du président pour être nommé à Matignon. Finalement, la méthode du centriste n’a pas fonctionné non plus et retour à la case départ pour Emmanuel Macron. Alors maintenant, le compte à rebours a commencé. Combien de temps le président de la République va-t-il mettre pour trouver une issue ? Quelle va être cette issue ? Personne n’en sait rien.

À l’Assemblée, chacun a affiché ses desiderata. Il y a ceux qui veulent laisser du temps pour trouver un compromis, faire une plateforme. Gabriel Attal a lancé l’idée d’un accord de gouvernement pour essayer de tourner pendant 18 mois jusqu’à la présidentielle, et pour éviter une nouvelle forme d’instabilité, même si on y est déjà. Marine Le Pen a redit « dissolution », remettant une pression très forte sur Emmanuel Macron dans son discours à la tribune qui était assez virulent, assez ferme et où elle a appelé à tourner la page Bayrou très rapidement. Elle a également attaqué très fort Emmanuel Macron. Et l’autre ténor que l’on attendait, c’est Jean-Luc Mélenchon. Lui veut que Emmanuel Macron s’en aille. Une démission, une destitution par n’importe quel moyen. On voit que les options sont ouvertes. Certaines n’ont pas l’air de forcément avoir les bonnes grâces d’Emmanuel Macron. Néanmoins, on ne sait pas ce qu’il va faire.

17h17 : La chute du gouvernement Bayrou était inévitable. Seule surprise du jour, il y a une ambiance assez calme ici à l’Assemblée nationale, rapporte notre envoyé spécial sur place, Raphaël Delvolvé. Un peu comme lorsque vous sortez d’un film dont vous connaissiez déjà la fin à l’avance.

Aucune surprise pour l’issue, mais même dans le déroulement de cette journée, à l’exception qu’on vient d’évoquer, tous les éléments de langage étaient connus à la tribune. François Bayrou a rappelé qu’il souhaitait un accord sur son constat sur les finances publiques. Il a dramatisé avec les mêmes mots la même fameuse métaphore du bateau souffrant d’une voie d’eau. En face, les oppositions avaient déjà affiché la couleur. Ils l’ont répété, refusant d’accorder la confiance, condamnant tantôt les mesures du plan, tantôt la méthode du Premier ministre.

Aux extrémités de l’hémicycle, le RN demande toujours au président la dissolution et LFI la destitution d’Emmanuel Macron. Pas de surprise non plus sur le score final. François Bayrou ne fait pas le plein au sein de sa propre coalition. La faute aux LR dont certains se sont abstenus, soit ont voté contre comme il l’avait annoncé. Bref, du 15 août à ce soir, soit les deux semaines séparant l’annonce du vote de confiance à la séance du jour, tout le monde avait répété sa partition à travers les médias, et ça donne donc cette forme de mauvaise pièce de théâtre, sans suspense ni même réelle nouveauté.

Certes, c’est la première fois sous la Ve République qu’un vote de confiance échoue. Mais l’an dernier déjà, un gouvernement avait chuté à l’Assemblée nationale, celui de Michel Barnier. À l’époque, il y avait ici la sidération. Cette fois, il n’y en a pas. Une pointe d’appréhension tout de même, car la suite est entre les mains du président de la République. Personne ne sait exactement ce qui va se passer ces prochains jours.

17h11 : RFI est en édition spéciale suite à la chute du gouvernement de François Bayrou. Cliquez ici pour écouter notre direct.

17h10 : Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé à l’issue du vote de confiance. Sur le réseau social X, il évoque une « victoire et un soulagement populaire ». Il appelle le président Macron à partir.

17h05 : François Bayrou présentera sa démission au président Emmanuel Macron mardi matin, selon l’un de ses proches.

16h58 : Avec 364 voix contre et 194 voix pour, l’Assemblée nationale n’accorde pas sa confiance au gouvernement de François Bayrou. Le Premier ministre est contraint d’apporter sa démission ainsi que celle de son gouvernement au président de la République. C’est la première fois sous la Ve République qu’un gouvernement tombe après un vote de confiance.

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16h18 : La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet annonce que le vote est désormais ouvert jusqu’à 18h50. Les députés vont pouvoir voter ou non s’ils accordent leur confiance au gouvernement de François Bayrou.

16h14 : Le Premier ministre s’exprime à nouveau après avoir écouté chaque président de groupes parlementaires. « Je ne répondrai pas à la polémique et aux propos insultants. » « Le moment que nous vivons est à mes yeux assez important pour le Parlement et pour le regard que les Français portent sur le Parlement. » « Nous recevons des messages heurtés par la violence des propos. » Il a également remercié l’Assemblée nationale et les membres de son gouvernement.

16h00 : S’adressant au Premier ministre, Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise – NFP, clame qu’« aujourd’hui est un jour de soulagement pour des millions de Français, soulagement que vous partiez. » « Impopulaire, minoritaire, détesté, le macronisme ne gouverne plus que par la peur », constate-t-elle. « Vous resterez dans l’histoire comme cette oligarchie rapace qui ne supporte pas que les gens puissent profiter des petits bonheurs de la vie. » « Vous n’êtes pas seulement une imposture, mais un danger pour le pays ».

15h47 : L’ancien Premier ministre Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République, s’exprime à son tour. « La France étouffe. Ce n’est pas moi qui le dit, ce sont les français […]. Nous n’avons pas une seconde à perdre. » « Nous ne renoncerons jamais », poursuit-il. « C’est à nous de prendre le risque du dialogue. Le compromis est un courage quand la posture est un confort. Aujourd’hui je tends à nouveau la main comme je l’ai proposé à l’été 2024. Je vous le demande. Dialoguons. Parlons-nous. »

15h32 : La présidente du groupe Rassemblement national Marine Le Pen s’exprime à son tour à l’Assemblée nationale. « C’est un moment de vérité ». « Je m’étonne que monsieur Bayrou ait pu, un instant, croire que je pouvais lier ma décision de voter ou non la confiance à mon intérêt personnel. » « Ce moment marque la fin de l’agonie d’un gouvernement fantôme » « Dirigeants de droite comme de gauche, vous êtes coupables ». Marine Le Pen appelle à la dissolution et à une « réelle alternance », prenant en exemple l’ancien président François Mitterrand qui a laissé place à une « alternance de droite ». « L’alternance n’est pas un gros mot, c’est une respiration normale de la démocratie. » « Nous irons à Matignon […]. Le changement n’attend plus », conclut-elle.

15h20 : L’ancien républicain Eric Ciotti, président du groupe Union des droites à l’Assemblée nationale, accuse François Bayrou et Emmanuel Macron d’être les « artisans de la débacle » de la France. « Vous craquez des allumettes sur des flaques de kérosène depuis huit ans, mais nous devrions vous faire confiance pour éteindre l’incendie ? », lance Eric Ciotti face à François Bayrou.

15h14 : Cinglant, Stéphane Peu, président du groupe Gauche démocrate et républicaine, est critique de l’action du Premier ministre François Bayrou. « Votre décision n’est, à nos yeux, qu’un péché d’orgueil. » « Vous serez le quatrième en trois ans à tomber pour épargner le principal responsable de nos malheurs », déclare-t-il en visant le président Emmanuel Macron.

15h07 : Le président du groupe Liot Laurent Panifous s’exprime à son tour : « La confiance ne se réclame pas, elle se gagne. La question pour les députés du groupe Liot est de savoir si vous avez su gagner notre confiance, celle nécessaire à la poursuite de votre mission. Les parlementaires de notre groupe sont issus d’horizons divers et ont en partage le goût du dialogue, du dépassement de l’intérêt partisan et la conviction qu’il nous faut concourir à la recherche de solutions utiles au pays et à nos consitoyens. Ainsi nous avons toujours fait savoir notre volonté de travailler et la recherche de compromis […]. Au regard de votre parcours et de vos engagements, nous avions toujours fait le choix d’être un groupe constructif, pourtant force est de constater que la méthode que vous avez choisie d’adopter nous a largement décontenancés. Vous avez choisi d’avancer seul dans une démarche que je qualifierai de tout ou rien, à rebours de ce que vous avez toujours prôné […]. Nous regrettons ce choix. »

14h50 : Paul Christophe, président du groupe Horizons et indépendants, se tient face à l’Assemblée nationale. « La France ne peut pas laisser sa situation budgétaire se dégrader. Il suffit de regarder autour de nous les dégâts économiques d’une année de querelle politique stérile. Pour qu’un effort soit accepté, il doit être compris. Aussi je salue l’exercice de responsabilité et de transparence du Premier ministre et de son prédécesseur qui ont porté un discours de vérité, indépendamment de l’impopularité de celui-ci. » Comme le député précédent, son groupe est plutôt favorable au plan d’économie proposé par le Premier ministre François Bayrou.

rfi

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