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Des tirs nourris ont été entendus mercredi soir dans le centre de la capitale tchadienne N’Djamena, près de la présidence, ont constaté des journalistes de l’AFP. Alors que les tirs se poursuivaient vers 20H45 (19H45 GMT), une source sécuritaire tchadienne a indiqué à l’AFP que des hommes armés ont attaqué l’intérieur du palais présidentiel. Les autorités tchadiennes n’ont elles fait aucune déclaration.
Toutes les voies menant vers la présidence sont fermées à la circulation. Des chars sont sortis dans les rues, dont l’un placé devant le commissariat central, et des policiers en armes sont postés aux angles des rues.
Dans ce quartier du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se pressaient de partir en voiture ou à moto pour rentrer chez eux, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Ces tirs ont eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Afaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants tchadiens, dont un à la présidence avec le chef de l’Etat Mahamat Idriss Déby Itno.
Le mystérieux commando, qui a attaqué le palais présidentiel, a été rapidement maîtrisé par la garde présidentielle avant d’être décimé, avec 18 de ses 24 membres tués, selon le gouvernement.
« La situation est totalement maîtrisée. (…) Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée », a déclaré Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères, dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook. Sur les « 24 personnes » que comptait le commando, « il y a eu 18 morts et six blessés », « et nous déplorons un mort, trois blessés » parmi les gardes du palais, a-t-il ensuite précisé à l’AFP.
Interrogé ensuite sur la télévision nationale, le ministre a estimé que l’attaque n’était « probablement pas terroriste », alors que des rumeurs insistantes évoquaient une possible attaque des jihadistes de Boko Haram, et qu’elle avait été menée par un « ramassis de pieds nickelés » drogués et alcoolisés venus en civil d’un quartier pauvre du sud de la ville avec « des armes, des coupe-coupes (machettes, ndlr) et des couteaux ».
Débarqués d’un camion-remorque devant le palais présidentiel, « ils ont poignardé les quatre gardes présents ». Parmi les blessés, deux sont dans un état grave, a indiqué le ministre.
Les assaillants ont ensuite pénétré dans la présidence, puis un autre garde a tiré pour donner l’alerte et « ils sont été très facilement maîtrisés », a ajouté Abderaman Koulamallah. Selon lui, ils avaient avec eux de petites bouteilles « remplies d’alcool » de type whisky, et les six survivants sont « complètement drogués ».
Une attaque « complètement désespérée » et sans motif « sérieux »
Alors que certaines sources sécuritaires avaient parlé dans un premier temps d’un commando lourdement armé, Abderaman Koulamallah a souligné que les assaillants n’avaient en fait « aucune arme de guerre » avec eux.
Au final, c’est une attaque « complètement désespérée », « assez incompréhensible » et sans motif « sérieux », a-t-il déclaré, en soulignant, pour rassurer la population dans ce pays à l’histoire jalonnée de coups d’État et d’attaques rebelles, qu' »aucune menace ne pèse actuellement sur le pays » et ses institutions.
Le chef de l’État, Mahamat Idriss Déby Itno, se trouvait au palais présidentiel au moment de l’attaque, a indiqué à l’AFP Abderaman Koulamallah, sans plus de précisions.
Toutes les voies menant vers la présidence avaient été fermées à la circulation. Des « chars de l’armée » étaient dans les rues et le quartier « bouclé », a relaté notre correspondant.
Le Tchad a annoncé par surprise fin novembre dernier qu’il mettait fin à l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, actant la fin de soixante ans de coopération militaire depuis la fin de la colonisation française.
Selon le président Déby, ces accords étaient « complétement obsolètes », face « aux réalités politiques et géostratégiques de notre temps ».
En mai dernier, se sont achevées à N’Djamena trois années de transition, avec l’élection de Mahamat Idriss Déby, porté au pouvoir par une junte militaire après la mort de son père Idriss Déby, tué par des rebelles au front en 2021.
Menacé par des ofensives rebelles, Déby père avait pu compter sur l’appui de l’armée française pour repousser celles-ci en 2008 puis en 2019.
Ces dernières semaines, le président tchadien a aussi plusieurs fois menacé de quitter la force multinationale mixte (FMM) formée en 1994 avec le Cameroun, le Niger et le Nigeria pour sécuriser la région du lac Tchad, en dénonçant la passivité de ses alliés.
La FMM est au départ une force de lutte contre la criminalité transfrontalière principalement, mais son mandat a ensuite été élargi pour inclure la lutte contre les jihadistes, dont les campagnes armées se sont étendues de leur base nigériane aux trois pays voisins.
Les soldats tchadiens sont ainsi fréquemment visés par les attaques des jihadistes de Boko Haram dans la région du lac Tchad.
Fin octobre, une attaque de Boko Haram contre une base militaire tchadienne de la région du lac Tchad a fait quinze morts parmi les oficiers, selon les autorités tchadiennes.
En riposte, le président Déby a « personnellement » lancé une opération baptisée « Haskanite », qu’il a dirigée depuis la province du lac Tchad pendant deux semaines début novembre.
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