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Au Burkina, plus de 2,7 millions de personnes en insécurité alimentaire en fin août 2024

Au Burkina, plus de 2,7 millions de personnes en insécurité alimentaire en fin août 2024

Le ministère en charge de l’agriculture et l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont célébré en différé la Journée mondiale de l’alimentation (JMA), ce jeudi 24 octobre 2024 à Ouagadougou.

C’est une occasion pour les différents acteurs du monde agricole de réfléchir à des solutions innovantes face aux défis mondiaux de la faim, de la malnutrition et de la sécurité alimentaire.

« Aujourd’hui encore, près de 733 millions de personnes continuent de souffrir de la faim dans le monde, en raison de conflits, de chocs climatiques répétés et de ralentissements économiques. Au Burkina Faso, 2 734 000 personnes seraient en insécurité alimentaire en fin août 2024, selon le cadre harmonisé (CH, mars 2024) » selon l’émissaire du représentant par intérim de la FAO Burkina, Pidemnéwé Pato.

Célébrée chaque année le 16 octobre, jour anniversaire de la création de la FAO, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) « revêt une importance cruciale pour rappeler la nécessité d’une action collective en faveur des personnes souffrant de la faim dans le monde et pour sensibiliser à l’importance d’une sécurité alimentaire et d’une alimentation saine et nutritive pour tous », a indiqué Pidemnéwé Pato.

« Les gouvernements et les principaux partenaires doivent faire leur part pour un monde meilleur pour tous », a affirmé Pidemnéwé Pato

Le thème choisi pour la 44e édition de la JMA est : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs ». Pour les acteurs de la FAO, la science et l’innovation, les technologies de l’information et de la communication, l’Intelligence artificielle (IA), les biotechnologies et l’agriculture numérique, entre autres, devront être utilisées comme une force décisive pour la transformation des systèmes agroalimentaires dans le monde en général et au Burkina Faso en particulier.

Les initiatives nationales

« Au Burkina Faso, pour faire face à cette crise alimentaire et nutritionnelle, plusieurs actions d’envergures sont entreprises par le gouvernement », a rappelé le directeur de cabinet du ministre en charge de l’agriculture, Alassane Guiré. Parmi ces actions, il a cité l’Offensive agropastorale et halieutiques (OAPH) 2023-2025, qui ambitionne rendre disponibles des aliments variés pour toutes les couches sociales du pays et de réduire significativement la dépendance aux produits extérieurs à l’horizon 2025 ; et l’initiative présidentielle assurer à chaque enfant en âge scolaire un repas équilibré ».

Pour garantir ce droit à l’alimentation et à la nutrition, Alassane Guiré a indiqué qu’il faut agir sur plusieurs fronts. Il y a, entre autres, le renforcement de la production agricole locale ; l’accès aux intrants et aux matériels de production ; la disponibilité des sources d’eau pour la production ; la transformation locale des produits ; l’amélioration de la nutrition ; la lutte contre le gaspillage alimentaire et la valorisation de la consommation des produits locaux.

« Le thème de cette JMA nous invite à changer nos attitudes et comportements en matière de production végétale et animale, d’alimentation et de nutrition », Alassane Guiré

« Gérer eux-mêmes leurs stocks »

Dans son mot de bienvenue, le secrétaire exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire (SE-CNSA), Djakalia Son, a rappelé que la JMA est un moment privilégié pour rappeler l’importance de l’alimentation durable.
Pour lui, le plus grand défi consiste à diminuer le nombre de personnes en insécurité alimentaire. « C’est vrai qu’il y a l’assistance que nous apportons à nos populations vulnérables, mais ce que nous souhaitons, c’est qu’ils produisent d’eux-mêmes afin de se nourrir », a-t-il affirmé.

« Cette journée importante pour nous tous qui sommes ici présents », a lancé le SE-CNSA, Djakalia Son

Selon Djakalia Son, il y a le concept des « paniers de résilience » au niveau du ministère. « C’est accompagner nos producteurs vulnérables avec les intrants pour qu’ils produisent afin de gérer eux-mêmes leurs stocks », a-t-il expliqué.
Au Burkina Faso, la célébration en différé de cette journée par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec la FAO, est une occasion, selon les organisateurs de renouveler leur engagement commun à lutter contre la faim et à promouvoir le droit fondamental à l’alimentation.

par Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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