Acceuil » Sports » Football » Baiser forcé : le patron du foot espagnol dénonce le «faux féminisme» et ne démissionnera pas
Tableau de gauche
Baiser forcé : le patron du foot espagnol dénonce le «faux féminisme» et ne démissionnera pas

Baiser forcé : le patron du foot espagnol dénonce le «faux féminisme» et ne démissionnera pas

Le patron du football espagnol, Luis Rubiales, a présenté ses excuses ce vendredi, à l’ouverture d’une assemblée générale de la fédération espagnole avant d’annoncer qu’il ne démissionnerait pas.

Dans un discours d’une demi-heure à l’ouverture d’une assemblée générale extraordinaire de la fédération espagnole convoquée en urgence à Madrid ce vendredi, le patron du football espagnol, Luis Rubiales, a présenté ses excuses. Après son baiser forcé sur une joueuse de la Roja après la finale victorieuse du mondial face à l’Angleterre, Rubiales s’est attiré les foudres de l’opinion publique et des politiques.

Le patron de la RFEF ne s’est pas arrêté sur ses excuses, il a défendu ses actes, en affirmant que son baiser sur la bouche de Jenni Hermoso, la meilleure buteuse de la sélection nationale, avait été «spontané, mutuel, consenti» et qu’il n’avait pas été administré depuis une «position de pouvoir» rajoutant même : « je l’ai embrassé comme j’aurais fait avec mes filles». Il ne s’est pas arrêté là et a révélé à la surprise générale qu’il ne démissionnerait pas de son poste de président, stigmatisant «le faux féminisme» qui «ne cherche pas la vérité». Il a notamment attaqué nommément trois femmes membres du gouvernement, dont la ministre communiste du Travail et numéro trois du gouvernement, Yolanda Díaz, qui avait été l’une des premières à exiger sa démission. «Le gouvernement doit agir et prendre des mesures urgentes», a affirmé sur le réseau X (anciennement Twitter) Mme Díaz, la ministre du Travail et deuxième vice-présidente du gouvernement, que M. Rubiales avait nommément attaquée dans son discours. «Rubiales ne peut pas continuer à son poste», a-t-elle ajouté.

L’Espagne s’insurge face aux nouvelles déclarations de Rubiales

Sa prise de parole a fait bondir le président de la Liga Javier Tebas qui a estimé que Luis Rubiales avait «offensé» trop de personnes et suggéré qu’il devait démissionner peu après l’annonce retentissante du maintien à son poste à la tête de la fédération espagnole de ce dernier, malgré son baiser forcé sur une joueuse. «La liste des femmes et des hommes offensés ces dernières années par Luis Rubiales est trop longue, cela doit cesser», a écrit Javier Tebas sur X, anciennement Twitter. La vice-présidente du gouvernement a également qualifié son discours «d’inacceptable».

Des internationaux espagnols ont eux aussi attaqué Rubiales après ses déclarations. Le gardien légendaire de la sélection espagnole Iker Casillas a déclaré «Honte à vous» sur X. Encore plus extrême, Borja Iglesias a annoncé prendre sa retraite avec la sélection tant que la situation ne serait pas réglée. «Porter le maillot de l’équipe nationale espagnole est l’une des plus belles choses qui me soient arrivées dans ma carrière, écrit-il. Je ne sais pas si, à un moment donné, je serai à nouveau une option (pour le sélectionneur), mais j’ai pris la décision de ne pas revenir en équipe nationale jusqu’à ce que les choses changent et que ce type d’acte ne reste pas impuni.» a déclaré l’attaquant du Betis qui a porté le maillot de la Roja à deux reprises.

Son coéquipier Hector Bellerin a réagit lui aussi : « C’est vraiment honteux ce qui se passe… Représenter notre pays avec cette vulgarité, déformer les propos de la victime, et en plus, avoir le courage de la blâmer de se victimiser elle-même après avoir commis un abus, sont des faits pour lesquels personne ne peut rester impuni. Le football est un outil social qui doit nous permettre d’avancer et de progresser, le machisme ne devrait pas avoir y sa place. Le narcissique ne croit jamais avoir commis une erreur, il est capable de mentir, de manipuler la vérité et de culpabiliser la victime afin de maintenir son emprise sur les autres. » L’Espagnole Alexia Putellas, Ballon d’Or, a par ailleurs jugé «inacceptable» le discours du patron du football dans son pays Luis Rubiales qui a décidé de ne pas démissionner malgré son baiser forcé sur la joueuse Jenni Hermoso. «C’est inacceptable. Finissons-en. Je suis avec toi chère Jenni Hermoso», a réagi la joueuse du FC Barcelone sur le réseau social «X» (anciennement Twitter).

Par Le Figaro avec AFP

Laisser un commentaire

Tableau de droite