Acceuil » Moyen-Orient » Culture » Israël: l’Etat abandonne son projet de loi sur la loyauté dans la culture.
Tableau de gauche
Israël: l’Etat abandonne son projet de loi sur la loyauté dans la culture.

Israël: l’Etat abandonne son projet de loi sur la loyauté dans la culture.

Le gouvernement israélien a certes survécu à la crise politique causée par le départ d’Avigdor Lieberman du ministère de la Défense il y a près de deux semaines, mais l’exécutif de Benyamin Netanyahu se retrouve confronté à la difficulté de gouverner avec une majorité réduite à une seule voix.

Son projet de loi sur la loyauté dans la culture, pourtant l’un de ses textes phares de cette dernière année de législature, a dû être retiré de l’ordre du jour du Parlement, lundi 26 novembre, il n’avait pas assez de voix pour être adopté.

Cela fait deux ans que la ministre de la Culture travaille sur ce texte censé lui donner le pouvoir de couper les financements publics aux œuvres et institutions culturelles qui « nient l’existence d’Israël comme Etat juif et démocratique », qui « incitent au racisme, à la violence et au terrorisme » ou encore qui « déshonorent le drapeau national ou d’autres symboles de l’Etat ». Miri Regev dit avoir passé « d’innombrables » heures en réunion sur le sujet. Et elle a dû mener des concertations avec les partenaires de la coalition ainsi que le procureur général qui avaient émis des réserves.

Le projet de loi sur le service militaire attendra

L’ancienne porte-parole de l’armée, figure de la droite du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, pensait avoir gagné cette bataille quand son projet de loi a été adopté en première lecture la semaine dernière. Mais face à un exécutif fragilisé par la démission d’Avigdor Lieberman du ministère de la Défense, deux députés de la majorité ont choisi de faire entendre leur voix. En annonçant leur intention de ne pas soutenir ce projet de loi, ils ont enterré ce texte controversé, dénoncé comme une forme de censure dans les milieux culturels.

Réduit à la plus courte des majorités, une seule voix, le gouvernement se retrouve sous la pression de chaque élu de son camp et va désormais avoir du mal à faire passer les textes qu’il défend. D’ores et déjà, l’exécutif ne semble pas être en mesure de faire adopter un autre projet de loi : celui sur le service militaire des ultra-orthodoxes.

Laisser un commentaire

Tableau de droite